Miranda chérie

Chère Tante Miranda… C’est ainsi que commençaient toutes les lettres d’adolescents publiées dans la rubrique  *Jeunesse*  du journal local. Des lettres qui se lamentaient sur tout : les petits égarements du cœur, les boutons sur le nez, la vigilance des mères, la sévérité des pères… Et cela ne plaisait pas du tout à Nick Jarros qui venait de découvrir que sa propre fille se plaignait de lui à « Tante Miranda », laquelle répondait qu’en effet il était peut-être trop autoritaire. Lui ! Ah, çà ! l’affaire n’en resterait pas là. D’ailleurs, il filait déjà au pas de grenadier dire à cette vieille folle ce qu’il pensait de ses conseils. Pourtant, quand il arriva dans les locaux du journal, il s’arrêta net en la voyant. Car il avait tout prévu… sauf d’imaginer la « Chère Tante Miranda » sous les traits de cette rousse si craquante qu’il avait déjà envie de l’appeler « Miranda Chérie »…